LES NOMS SUCCESSIFS de cette usine.
De nombreux habitants de Billy Berclau ont travaillé dans cette usine qui s’est appelée Usine des Explosifs puis La Poudrière et enfin la NITROCHIMIE.
LES NOMS SUCCESSIFS de cette usine.
De nombreux habitants de Billy Berclau ont travaillé dans cette usine qui s’est appelée Usine des Explosifs puis La Poudrière et enfin la NITROCHIMIE.
LES ORIGINES.
Construite en 1900 par S.A d’Explosifs et Produits Chimiques (E.P.C.), l’usine a vu son activité brusquement stoppée en Mars 2003 suite à une explosion.
La création de l’usine de Billy-Berclau En 1878 Eugène Barbier a 27 ans , il est représentant pour les charbonnages du Centre Midi . Il s’intéresse très vite aux découvertes de Alfred Nobel . Il voit très vite comment utiliser ce nouveau type d’explosif très puissant dans la prospection minière et dans le forage des tunnels . En 1882 il se lance avec la construction d’une usine en Italie à Cengio. Il n’oublie pas de créer à proximité une usine de production de matières premières produisant de la glycérine et de l’acide nitrique etc…… Ses premiers succès aidant, il décide de créer en 1893 la Société Anonyme des Explosifs et Produits Chimiques. Il envisage la construction d’une première usine en France à St Martin de Crau en Camargue .
Il implante d’autres usines à travers l’Europe et le monde .En 1900 il décide la construction d’une usine à Billy-Berclau . Le principe de la société est de construire des petites unités non loin des lieux d’utilisation de la dynamite . Pour Billy-Berclau, la proximité des puits d’extraction de la houille justifie sa création
Pour des raisons de sécurité , l’usine est implantée au milieu des arbres . Les bâtiments sont éloignés les uns des autres et le mode de construction est choisi pour empêcher que la destruction d’un bâtiment n’entraîne pas trop de dégâts alentours. Chaque atelier est limité en nombre de personnes et en charge d’explosifs . Les merlons , sorte de remblais ,entourent chaque atelier .Ils sont percés de tunnels pour permettre le passage des ouvriers.
LA PRODUCTION.
L’usine produisait chaque jour , 20 à 30 tonnes d’explosifs et 100 tonnes de nitrate d’ammonium . A partir de 1984 elle produit 40 tonnes de nitrate fuel puis en 1990 des gommes à fort taux de nitroglycérine
LE PERSONNEL
L’usine des explosifs employait beaucoup de salariés , plus de 400 dans les années 1950 , 240 vers 1970 . Avec l’arrêt de la fabrication du nitrate d’ammonium, le chiffre est tombé à 140 pour atteindre 95 dans les années 2000. Le service de fabrication tournait 24h sur 24 et près de 345 jours par an . Il ne s’arrêtait que trois semaines pour les travaux de maintenance . Les ouvriers pouvaient dans la même journée travaillaient à différents postes avec des qualifications différentes , il fallait comptabiliser chaque jour et chaque mois les heures passées dans ces différents postes .
LA FERMETURE DE L’ USINE
La sécurité est l’affaire de tous Cependant, cette usine a connu deux accidents avant l’explosion du 24 mars 2003 dans l’atelier d’encartouchage causant le décès de quatre salariés :
– l’explosion d’un pétrin de dynamite qui fît quatre morts en 1948
– l’explosion d’une conduite qui tua un ouvrier en 1987.
L’AVENIR DE LA NITROCHIMIE
Le 14 juin 2018, le terrain de la Nitrochimie fût cédé à l’Etablissement Public Foncier qui va déconstruire et dépolluer le site pour le céder, au bout d’un certain temps, à la communauté d’agglomération de Béthune-Bruay .
Cette collectivité mènera sur les soixante hectares du site une opération d’aménagement afin d’ en préserver le caractère essentiellement naturel, tout en permettant l’adjonction d’activités de loisirs, de mémoire et de tourisme. »